La République Démocratique du Congo, en particulier sa région de l’Est, est depuis plus de trente ans le théâtre de conflits armés. Les diverses guerres ont non seulement déstabilisé le pays sur le plan politique et social, mais elles ont également plongé les femmes dans une situation économique précaire. Les petits commerces et les activités génératrices de revenus, souvent portés par les femmes mères au foyer, sont perturbés, voire détruits. Pourtant, face à cette réalité douloureuse, certaines femmes congolaises refusent de se laisser abattre. Elles s’organisent, se mobilisent et prennent leur destin en main, devenant ainsi les actrices principales de leur propre liberté.
La guerre, un frein à l’autonomie économique des femmes
En RDC, les conflits armés ont des répercussions directes sur la vie de la population, de la femme, surtout. Les déplacements forcés, les pillages et les destructions massives rendent difficile, voire impossible, la poursuite des activités économiques. Les marchés sont détruits, les champs abandonnés, et les réseaux de trafics commerciaux sont rompus. Les femmes, qui constituent pourtant le socle de l’économie informelle, se retrouvent souvent sans ressources, contraintes de subvenir aux besoins de leurs familles malgré la condition extrêmement difficiles.
Dans ce contexte de guerre, les violences basées sur le genre (VBG) s’accentuent à la précarité économique. Chaque année, plus de 200 000 cas de violences sexuelles sont recensés à travers le pays, touchant des femmes de tous âges, de la petite fille à la grand-mère. Ces violences, loin d’être de simples actes individuels, sont systémiques et s’inscrivent dans un cadre de domination et de destruction des familles sur le plan économique.
Les femmes congolaises n’ont d’autre choix que de se prendre en charge, face à l’inefficacité de l’état congolais, voire la complicité, des institutions étatiques et internationales. Elles doivent s’organiser de manière autonome, créant des réseaux de solidarité et des initiatives locales pour lutter contre les violences et reconstruire leurs vies. Ces actions, bien que souvent informelles, témoignent toujours d’une résilience et d’une détermination exceptionnelles.
Des associations et des collectifs pour briser l’isolement
Dans un contexte d’impunité généralisée, les femmes doivent mettre en place des associations et des collectifs qui leur permettent de briser l’isolement, de partager leurs expériences et de se soutenir mutuellement. Ces espaces de parole et de solidarité sont essentiels pour surmonter les traumatismes et retrouver un semblant de normalité. Ils permettent également de sensibiliser les communautés aux droits des femmes et de dénoncer les violences dont elles sont victimes.
L’auto-organisation, une voie vers l’indépendance
En dépit des obstacles et des barrières sociales, les femmes congolaises doivent montrer que l’auto-organisation est la seule voie possible pour faire face aux violences basées sur le genre et à la précarité économique. En prenant leur destin en main, elles deviennent les actrices de leur propre libération. Leur résilience et leur détermination seront ainsi source d’inspiration pour toutes celles et ceux qui luttent pour un monde plus juste et plus équitable. Le Gouvernement qui devrait soutenir toutes les actions des femmes et la violence faites aux femmes en RDC se retrouve de plus en plus intéresser par leurs intérêts personnels qui ne profitent qu’à eux-mêmes et qui mettent en péril la liberté de droits de la femme en République Démocratique du Congo.
La véritable justice et la vraie liberté ne peuvent venir que de l’intérieur, portée par celles qui en ont le plus besoin.